SCULPTURES
PORTFOLIO
Virginie Letaillandier
"Talent, sculpture, passion, trois mots qui permettraient peut être de mieux comprendre les qualités artistiques de Virginie ?
Détrompez vous. La réelle personnalité de Virginie est bien plus secrète, peut être, si elle se sent en confiance, ôtera-t-elle dans un strip tease intellectuel un à un les voiles de son âme qui ont forgé sa fascinante et déroutante personnalité perfectionniste, amoureuse de l'Amour et de la Vie !
Virginie, Féminitude à l'extrême, lorsqu'elle pétrit la terre pour créer ses sublimes corps de femmes nues, les rend émotionnellement vivants, de la jeunesse , la maternité à l'âge le plus avancé, tout en gardant toujours l'éternelle beauté du corps féminin.
Une façon bien personnelle pour Virginie de préserver sa propre : Féminitude..."
Jean Paul Delcourt

Ibtissem Verdure
voyage autour du monde. Elle découvre les capitales tentaculaires, des cultures ancestrales, des peuples, les couleurs des continents, les ciels embrasés et d’autres aux lumières ténues… Elle s’imprègne de ces expériences-là, les vit, mais n’en demeurera qu’une, inaltérable et déterminante : l’expérience Africaine. De la Grande Kabylie à Abidjan, de Chaouen à Bamako, de Guiza à Asmara, ses pérégrinations bienheureuses et les retours incessants vers ces terres cristallisent le lien indéfectible de l’artiste avec cette « matrice ». Il est de terre et de feu. Elle le célébrera dans ses œuvres.
La poterie la conduira à la céramique. La poterie participe de l’émergence des autres activités qui signeront la cohésion de l’ensemble. Elle en est l’assise et la cellule génitrice.Elle apprend la terre. Elle se confronte aux argiles amorphes, les ensemence dans la délectation.
La poésie est possible dès lors que l’élément est appris, dans le sens premier du mot,apprehendere , saisir avec l’esprit. L’élève potière qu’elle a été aura consacré du temps à ce silence qu’elle modelait, qu’elle a plié à ses propres exigences et qu’elle poétise désormais avec aisance. La mémoire de la terre dont elle m’avait parlé un soir, elle la restitue. Tous les jours elle en force les arcanes. Elle éclôt à chaque pièce, furtive et intemporelle.Cette mémoire dont le potier, le sculpteur et l’archéologue épousent l’immatérialité. Ainsi, ils insufflent à la lumière le temps tu. Je vois les mains d’Ibtissem Verdure Boudjafad faire venir au jour les nervures d’une expression. Concevoir ses persona.Elle passe outre les fonctions basiques du masque, sa médiation culturelle. Elle effleure les limites de son interprétation. Visible, Invisible, empreinte immarcescible des origines… Non, ces éléments définitoires sont éclatés, éconduits. Ibtissem esthétise le masque, le revisite, entreprend son apothéose.
La création est là, L’œuvre, magma décelé, insolence, géométrie en devenir.
L’entité est dite là, créée, posée, sacrale et sacrilège.
Elle esquisse des craquelures. Ses pièces ne sont pas diaphanes mais exsudent leur lumière, la sussurent. A la surface de certaines œuvres, vous auriez le nacre et des fissures qui ne vous dévoileront pas leur rigoureuse architectonique. Voyez, mesurez le temps, l’avènement.
Adyl Khatir Benhida
